Samedi 13 mars 2021 fut l’une des nombreuses dates marquantes de notre entreprise dans son combat pour la cause animale. En effet, les membres de l’équipe Louve Papillon se sont scindés en deux groupes, afin de mener des actions engagées et bénévoles sur deux missions distinctes d’une grande utilité.

Pendant que Magali, fondatrice de l’entreprise, Céline (notre graphiste) et Marlène (notre ingénieure en formulation) se rendaient à Henniez pour un projet solidaire en saponification, permettant de lever des fonds, Antoine (responsable logistique) et Hélène (Responsable commerciale et scientifique en biodiversité)  traversaient la Suisse pour se rendre à l’arrivée d'un convoi destiné au sauvetage de chiens d’Espagne.

Projet saponification à froid et shampoings naturels

Pour ce projet, notre équipe a pu compter sur l’aide généreuse de deux artisanes que nous avons eu le plaisir de former il y a quelques années et qui proposent à présent des cosmétiques fabuleux : Mélanie (Delysdeden) et Amandine (LaHautCosmetiques), toutes deux déjà fortement impliquées dans la cause animale, et passionnées de saponification. Elles ont été d’une grande aide afin d’encadrer rigoureusement la fabrication de différents savons. La coquette somme de 2775.- a ainsi été récoltée et reversée entre les associations : Quatre patte, PETA, BioParc Genève, Animals Asia et Code Animal. Nous collaborons avec ces associations pour : leur sérieux, leurs combats légitimes et la proactivité de leurs actions, menant à de magnifiques victoires, que nous avons toujours beaucoup de plaisir à lire.

Amandine (gauche) et Mélanie (droite) venues en renfort pour aider la cause animale

Ne vous y trompez pas, cette belle mixture n'est pas de la crème anglaise mais bien une jolie pâte à savon!

A quoi serviront donc ces dons?

L’Association Quatre Pattes œuvre pour mettre fin aux usines de fourrure et aux fermes à Bile d’ours en Asie (combat principal de l’Association Animals Asia). Ces deux associations luttent également contre le trafic de chiens et de chats destinés à la consommation de viande dans ces pays. Le 4 mars, un abattoir tristement célèbre au Cambodge a été fermé définitivement par l’Association Quatre Pattes, et les derniers chiens qui y étaient entassés ont pu être sauvés. Une grande victoire pour les défenseurs de la cause animale !

Une bénévole de l'association Quatre Pattes sauve l'un des 16 chiens encore vivant de l'abattoir de Skun (Cambodge), nous voyons la reconnaissance du petit animal... Source : https://www.quatre-pattes.ch/nos-recits/medias/archive-presse/2021/mars-2021/un-million-de-chiens-tues-quatre-pattes-fait-fermer-un-abattoir-au-cambodge

En parallèle, les associations Quatre pattes, Animals Asia, et Code Animal engagent de puissants leviers d’action pour abolir la détention d’animaux sauvages en captivité (zoos, cirques, delphinariums, exploitation…). Ces associations peuvent compter sur le soutien du Bio Parc Genève qui, à son échelle locale, contribue à l’amélioration des conditions de vie de ces animaux lors de la faillite d’établissements, ou de saisie pour maltraitance. Ils veillent également à soigner des animaux sauvages handicapés, incapables de retourner dans leur environnement naturel. L’association PETA est la plus grande association mondiale de protection animale, comptant des millions de membres à travers la planète. Elle se saisie véritablement de toutes les injustices liées à la cause animale et est très active d’un point de vue de la communication et de la sensibilisation du grand public. Son logo Vegan&Cruelty Free, avec lequel les produits finis Louve Papillon sont labelisés, représente un véritable gage de qualité pour la communauté végane internationale.

Le sort des chiens espagnols

Depuis 2014, l’Association Cœur de Galgo œuvre activement pour mettre fin aux pratiques barbares perpétrées à l’encontre des Galgos et Podencos espagnols. Utilisés pour la chasse, ces animaux génétiquement sélectionnés pour la course sont frappés, mutilés, affamés voir pire encore, et ce, dès la naissance…Quand ces derniers sont jugés inaptes à effectuer ce pourquoi ils ont le « droit de vivre », ils sont tués de manière plus ou moins sanguinaire, en fonction de ce qu’étaient leurs capacités durant leur vie de chasseur. Les « bons » éléments sont pendus haut et court, les « mauvais » à ras le sol, car la mort est plus longue... D’autres sont brulés vifs, ou encore étripés, les plus chanceux parviennent à s’enfuir, et se retrouvent livrés à eux même dans la nature. De telles traditions se perpétuent à cause d’anciennes croyances selon lesquelles plus un animal souffrirait, plus la saison prochaine de chasse serait fructueuse. Ces pratiques ancestrales persistent dans certaines régions espagnoles, bien que marginalisées et condamnables pour la plupart des habitants. La législation n’est pour le moment pas assez fortement appliquée, et les intimidations de la part des chasseurs à l’encontre des dénonciateurs sont encore beaucoup trop efficaces pour contraindre la population au silence.

Un magnifique Galgo adopté, suite à une vie de misère. Vous pouvez lire son récit ici

Face à de tels faits, de nombreuses associations dont cœur de Galgo, tentent d’enlever ces chiens en détresse aux griffes de ces personnes inhumaines, ou les récupèrent auprès de refuges partenaires, dans lesquels ils ont été placés suite à leur abandon, leur fuite, ou leur sauvetage. Cependant, l’association Cœur de Galgo ne fait pas de différence raciale entre les chiens, et donne de son temps, ou de ses fonds, là où les urgences sont les plus grandes. Il est important de comprendre que les refuges espagnols sont parfois bien éloignés de la réalité de nos cosy SPA suisses. Les « perreras » espagnoles sont des véritables mouroirs, ou les chiens trouvés errants et blessés sont entassés dans des cages, parfois même trop petites pour qu’ils puissent s’y lever. Les chiens resteront dans les « perreras » entre 10 et 14 jours avant d’y être mis à mort. Imaginez la souffrance et la détresse dans lesquelles un animal qui aurait une fracture ouverte, par exemple, peut se trouver durant 15 jours sans aucun soin…dans un entrepôt sombre, humide, et dans les aboiements de pitié de ses congénères attendant la libération : la mort, ou une adoption ?

 

L'une des images les moins choquantes trouvée sur les perreras espagnoles...

Louve Papillon, une entreprise "Dog Friendly" !

L’Association Cœur de Galgo est une association que Louve Papillon soutient depuis maintenant trois années, par la levée de fonds, la gestion de leur boutique en ligne (marketing, mise en valeur, stockage et expédition), l’organisation d’un passage radio sur la RTS, et l’adoption de nombreux chiens. En effet, étant une entreprise « Dog Friendly » tous les petits 4 pattes qui se cachent sous nos bureaux et déambulent dans notre open-space sont des chiens provenant d’horizons divers : « déchets » d’élevage abandonnés, de SPA, saisies par les forces de l’ordre pour maltraitance, ou par le biais de cette association. Les membres de l’équipe sont fortement sensibilisés à l’adoption et se refusent à acheter un animal, la marchandisation des animaux ne faisant par partie des engagements de Louve Papillon.

Asgard, adopté dans une perrera via l'Association Coeur de Galgo par Magali aime venir chercher les câlins au bureau chez Louve Papillon

Adoption de la petite Carmela

Deux membres de l’équipe Louve Papillon, Antoine et Hélène, en couple depuis plusieurs années, ont décidé d’accueillir au sein de leur foyer la petite Carmela, attendant une famille depuis de nombreux mois déjà. Petite chienne errante d’environ 7 ans, elle fut percutée par une voiture et laissée pour morte en Espagne. Des âmes charitables ont amené Carmela à la police, puis chez le vétérinaire, car les os de son bassin étaient totalement brisés, l’empêchant de marcher. Une lourde opération avec implantation de broches lui a heureusement permis de retrouver l’usage de ses pattes arrière ! Il ne restait plus qu’à s’armer de patience, afin d’attendre le feu vert des gouvernements espagnols, français, et suisses, en cette période de crise sanitaire, pour que le grand convoi, de près de 30 chiens, puisse faire route jusqu’à nous.

La petite Carmela, très courageuse, attend patiemment son opération chez le vétérinaire, suite à la fracture de ses deux hanches

Départ et arrivée du camion de chiens d’Espagne

Attendu initialement le 12 février, puis le 6 mars, et enfin le 13 mars, le camion se met en route depuis l’Espagne le vendredi 12 mars, ou il fait la tournée de trois refuges. Nous imaginons la tristesse des bénévoles et familles d’accueil, à l’idée de voir partir nos compagnons sur lesquels ils ont tant veillé, pour certains depuis bébé. Mais, à cette tristesse se mélangent des larmes de joie, car le bonheur attend leurs petits protégés à l’issu de cet interminable périple de plus de 24h.

Il est temps pour les bénévoles de dire adieu aux petits protégés et de les mettre dans le camion à destination de leur nouvelle vie

Tels des enfants la veille de Noël, tous les adoptants partagent les mêmes émotions : impatience, joie et excitation, avec toutefois une pointe de crainte et de trac au fond des entrailles…Le voyage se passera-t-il bien ? Sera-t-elle heureuse avec nous ? Va-t-il m’aimer ? Tant de questions légitimes, dont la réponse apparaitra comme évidente à leur arrivée…

Carmela fait route vers l'inconnu, pour sa nouvelle vie en Suisse

Après une courte nuit, Antoine et Hélène attendent impatiemment 11h, feu vert de l’Association, pour se rendre au point de rendez-vous, pour l’arrivée de ce convoi exceptionnel. 

La suite de cet article sera rédigée à la première personne

Une journée riche en émotions

Magali m’avait prévenue : « l’arrivée d’un tel convoi est un moment exceptionnel à vivre ! » j’étais pourtant culpabilisée de laisser mes collègues mener le projet savons solidaires sans moi, mais je savais que je pouvais compter sur notre équipe, pour se prêter main forte. Pendant qu’Antoine était concentré à trouver son chemin dans ce labyrinthe de petites routes menant au point de rendez-vous, je balayais le paysage des yeux pour trouver LE fameux camion que Laurence, présidente de l’association cœur de Galgo, nous avait décrit. Mon cœur fit un bon lorsque je le vis de loin, quelques personnes étaient déjà dispersées autour de celui-ci, et attendaient patiemment malgré les conditions météorologiques catastrophiques.

A peine descendue, je me précipite vers le camion, dont l’une des portes battantes est ouverte, afin de tenter d’y apercevoir ma petite Carmela. Les chiens aboient, certains semblent pleurer, d’autres paraissent épuisés, c’est certain qu’un si long périple est une dernière épreuve éprouvante menant vers leur liberté.

Le fameux camion, spécialement conçu pour le transport des animaux

Nous piaffons d’impatience lorsque l’une des bénévoles de l’association se prépare à lancer le coup d’envoi du « déchargement ». Tous munis de nos harnais, nos laisses, nos bouteilles d’eau pour les abreuver, on attend que le nom de notre petit protégé soit prononcé. Les premiers déchargés sont les chiots, le petit bébé qu’ils sortent en premier du camion est accueillit dans un orchestre de « OH ! » d’attendrissement. Par peur de l’inconnu, le petit chien se fait pipi dessus, il est immédiatement pris dans les bras par une dame qui n’en a que faire : sa nouvelle maman qui le rassure. Certaines personnes applaudissent.

A gauche, le petit bébé trouve refuge dans les bras de sa nouvelle maman. A droite, ce beau petit loulou ne réalise pas encore ce qui lui arrive, alors que son adoptante le prend dans ses bras

Les heures qui suivent semblent durer une éternité pour Antoine et moi, nom après nom, nous sommes suspendus aux lèvres de la bénévole qui prononce le nom des chiens à voix haute. Malgré une bise glaçante, nous attendons devant le camion sans broncher. Mettre le harnais et manipuler des chiens au passé douloureux peut parfois prendre du temps, et les bénévoles n'ont qu'un seul mot d'ordre "pas de précipitation pour éviter un accident!", comme la fuite d’un chien sur l’autoroute, par exemple. Au fur et à mesure que les minutes et heures défilent, nous voyons toutes sortes de chiens sortir du camion, créant toujours la surprise générale de la part des adoptants : petits, poilus, bébés, séniors, adultes, courts ou hauts sur pattes...

Quelques magnifiques Galgos d’une rare élégance descendent, pétrifiés par la foule, si admirative de ces splendides animaux.

Bruce, magnifique Galgo d'une hauteur sur pattes vertigineuse, sa superbe famille est ravie de lui faire une belle place parmi eux

Et puis…enfin ! La bénévole appelle « Carmela », je lance un « Oh ! enfin ! je n’en pouvais plus ! » les bénévoles rigolent. Antoine et moi sommes agglutinés devant la grille du camion dans l’attente de voir le petit bout de son museau pointu de renard. A peine posée derrière la grille, dans l’allée centrale du camion, elle se précipite pour nous lécher les doigts au travers des barreaux. Comment une petite chienne qui a vécu tant de misères peut-elle avoir déjà tant d’amour à donner, et nous accorder ainsi sa confiance ? Le sentiment que j’ai ressenti lorsque la bénévole me l’a posée dans les bras est indescriptible, je souhaite à tous les amoureux des animaux de le vivre une fois dans leur vie. Sentir qu’on tient dans nos bras un petit être qui a enduré tant de misères, tant de souffrance, et à qui on donne enfin une chance de mener une existence heureuse, est bien loin d’un achat d’un joli petit chiot de race d’élevage…

La petite Carmela, encore tout inquiète, que je serre fort contre moi, rassurée par son papa Antoine

Je souhaite écrire cet article, afin d'encourager fortement les personnes qui le liront à se tourner vers l'adoption, plutôt que vers l'achat d'un animal. L'amour que vous donnera un animal au passé douloureux ne trouvera nul part son égal. Adopter est une action généreuse à plus d'un titre, c'est: se moquer de l'apparence du chien, de sa race, de son âge, de ses éventuels problème de santé. C'est aussi laisser une chance à un autre, en Espagne ou ailleurs, d'être secouru en prenant sa place. C'est offrir à un animal qui a souffert de la méchanceté humaine une nouvelle vie, dans le temps qui lui restera à fouler sur cette Terre. C'est également ne pas participer à la commercialisation et à l'exploitation des animaux en soutenant les élevages et animaleries. Aucune vie ne devrait pouvoir être achetée, alors n'hésitez plus, sauvez en une!

Carmela coule désormais des jours heureux et anime, par son caractère joyeux et affirmé, les bureaux de Louve Papillon!

Aventure à suivre...

Auteur: Hélène PRINDEZIS, diplômée d'un master Universitaire en Sciences environnementales, spécialiste en biodiversité. Assistante de direction secteur commercial chez Louve Papillon Swiss Sarl 

A Payerne, le 19 mars 2021

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